Dans le bureau feutré du Ministre congolais des Postes, Télécommunications et du Numérique, l’agitation de Kinshasa semble soudain lointaine. Ce lundi 7 juillet 2025, SEM Augustin Kibassa Maliba a reçu Alpin Verlet, Directeur Général de Nokia pour l’Afrique centrale et de l’Ouest. L’objet de la rencontre ? Un projet de partenariat ambitieux pour reconnecter la République Démocratique du Congo à la grande marche de la digitalisation mondiale.
Nokia, géant mondial des infrastructures télécoms, ne vient pas les mains vides : un plan, une vision, et surtout une volonté affirmée de « devenir un partenaire crédible et durable de l’État congolais dans la transformation numérique du pays ». Transmission, cybersécurité, data centers, couverture nationale… la firme finlandaise déroule un catalogue technologique taillé pour les ambitions du gouvernement.
« Le Ministre Kibassa a montré un intérêt clair pour notre approche. Nous voulons accompagner la RDC, pas à pas, dans sa souveraineté numérique », confie Alpin Verlet. Nokia n’est pas un nouveau venu. Il a déjà ses entrées dans les réseaux d’opérateurs locaux. Ce qu’il cherche aujourd’hui, c’est une place stratégique dans la vision d’ensemble d’un État qui veut faire de la connectivité un levier de développement.
Derrière les mots, un chiffre : plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Nokia sait faire. Et si ce partenariat prend forme, il pourrait bien marquer une étape décisive dans l’ère numérique congolaise.
Le digital est un champ de bataille, et la RDC entend bien y prendre sa part. Nokia, de retour en force, semble prêt à en être l’un des généraux.
D. Lukoji