Le 30 septembre 2025, une annonce passée presque inaperçue pourrait transformer le quotidien de milliers d’entrepreneurs, transporteurs et même touristes congolais : le consulat de Namibie à Lubumbashi délivre désormais des visas aux citoyens congolais. Une avancée diplomatique et logistique majeure, fruit du plaidoyer du Walvis Bay Corridor Group (WBCG).
Concrètement, cette mesure supprime une contrainte lourde. Jusqu’ici, les chauffeurs et hommes d’affaires devaient se rendre à Lusaka ou Kinshasa pour obtenir leur visa. Désormais, le passage est facilité, ce qui renforce l’attractivité du corridor Walvis Bay – Ndola – Lubumbashi, un axe de 2 690 km qui relie le Katanga au port namibien en seulement quatre à cinq jours.
Pour les entrepreneurs congolais, c’est une véritable alternative au port de Dar es Salaam ou même au corridor de Lobito, soutenu par les États-Unis et l’Union européenne. Dans un contexte où la compétitivité des chaînes logistiques est un facteur clé, chaque heure gagnée, chaque barrière levée, représente un avantage stratégique.
Pour les touristes, c’est également une ouverture vers de nouveaux horizons : la Namibie, ses paysages désertiques et sa côte atlantique deviennent plus accessibles que jamais.
Au-delà de la simplification des formalités, le message est clair : la Namibie veut se positionner comme un hub logistique régional et un partenaire naturel du Copperbelt. Dans une région où l’enclavement a longtemps freiné les ambitions économiques, cette nouvelle est bien plus qu’administrative : c’est une promesse d’opportunités, d’échanges et de croissance partagée.
D. Lukoji