Il y a des réformes qui font peu de bruit, mais qui changent la mécanique en profondeur. La modernisation de l’Office National de l’Emploi (ONEM) fait partie de celles-là. Jeudi 11 décembre 2025, à Kinshasa, l’inauguration de la Control Room « Statistiques Emploi » et la réception d’un important lot de matériels informatiques ont marqué une inflexion discrète mais stratégique dans la gestion du marché de l’emploi en RDC.

Pourquoi est-ce important ? Parce que le secteur de l’emploi souffrait moins d’un manque de politiques que d’un déficit d’informations fiables, actualisées et exploitables. Sans données, pas de pilotage. Sans pilotage, pas de résultats. La Control Room mise en place par l’ONEM introduit une logique nouvelle : le suivi en temps réel, l’analyse fine et l’aide à la décision. Une révolution silencieuse, mais décisive.
Le Directeur général de l’ONEM, Fanon Beya, l’a résumé sans emphase : mieux voir pour mieux agir. En alignement avec la vision du Président Félix Antoine Tshisekedi, l’emploi cesse progressivement d’être un angle mort de l’action publique pour devenir un champ mesurable, observable, donc gouvernable.
Le soutien d’Enabel, partenaire technique du projet, illustre une coopération utile : celle qui renforce les institutions plutôt que de les contourner. Quant au ministre de l’Emploi et du Travail, Ferdinand Massamba wa Massamba, son message aux jeunes est clair : le numérique n’est plus une option, mais une condition d’accès à l’emploi.
Déployés à Kinshasa, au Lualaba et dans le Haut-Katanga, les nouveaux équipements ne sont pas de simples ordinateurs : ils sont les briques d’un État qui commence à se doter d’outils modernes pour connecter politiques publiques, territoires et citoyens.
L’ONEM n’a pas encore résolu la question du chômage. Mais, pour la première fois depuis longtemps, il se donne les moyens de comprendre le problème avant de prétendre le régler. Et cela change tout.
La Rédaction










