Le 15 mars 2025, l’ARPTC (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo) a officialisé l’entrée de Starlink DRC S.A. sur le marché congolais. Une licence d’exploitation a été attribuée à la société de droit congolais, lui permettant d’offrir des services d’accès à internet par satellite sur l’ensemble du territoire.
Pourquoi Starlink avait été bloqué
En 2024, Kinshasa avait opposé un refus catégorique à la firme d’Elon Musk, dénonçant une approche unilatérale et un choix stratégique jugé insultant : déployer d’abord ses services au Nigeria et au Rwanda, tout en ignorant le potentiel économique et démographique de la RDC. Pour les autorités congolaises, cette préférence équivalait à une atteinte à la souveraineté nationale.
🛰️ L’État a construit une alternative
Dans cette période de bras de fer, la RDC n’a pas attendu. Elle a développé sa propre infrastructure numérique avec le lancement d’un data center Tier 3 à Kinshasa, prévu pour être opérationnel dès juillet 2024. Ce projet, soutenu par l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN), vise à stocker localement les données et à renforcer l’indépendance technologique du pays.
🤝 Un accord négocié à Washington
C’est finalement à Washington, lors du Sommet mondial sur le numérique, que le ministre Augustin Kibassa a trouvé un terrain d’entente avec les représentants de Starlink. Un an plus tard, la RDC a accepté l’offre : Starlink pourra désormais opérer, mais sur des bases redéfinies. La technologie avance, la souveraineté numérique reste.
Rédaction