Kinshasa, 16 avril 2025 — À l’hôtel Hilton, quelque chose a changé dans l’air. Un souffle nouveau. Le genre de souffle qu’on sent quand les femmes ne demandent plus leur place dans un secteur, mais la prennent. Et ce mercredi, elles l’ont prise, haut la main.
Placée sous le thème « Femme et entreprenariat minier : briser les barrières, construire des avenirs », la quatrième édition de Women’s Day organisée par la Chambre des Mines n’a pas fait dans la demi-mesure. Devant un parterre de femmes ambitieuses, inspirantes et décidées, Mme Bernadette Mpundu Mpia, vice-présidente en charge de l’entreprenariat, a planté le décor : le secteur minier congolais n’est pas un bastion masculin — c’est un territoire d’opportunités à reconquérir par les femmes.
“Ce n’est pas la volonté qui manque, ni la compétence, ni l’ambition. Ce qui manque, c’est l’accès”, a-t-elle martelé. L’accès à l’information. L’accès au financement. L’accès à la table où se prennent les décisions.
Et elles étaient là, les pionnières : Marna Cloete (Ivanhoe), Annebel Oosthuizen (Kamoa Copper), Shanty Tshiela (EG Groupe), Esther-Rose Lufuta, Dana Mopulunga, Stéphanie Taky, et Bénie Kabemba de Glencore. Toutes avec un même message : “On y est, et vous pouvez y être aussi.”
Pas une simple conférence. Un manifeste. Une promesse. Un point de départ pour que demain, l’entrepreneuriat minier féminin ne soit plus l’exception, mais la norme.
Parce qu’un secteur minier sans femme, c’est un futur amputé de la moitié de son génie.
D. Lukoji