Le vendredi 27 juin 2025, Ecobank RDC a présenté à Kinshasa une version améliorée de son programme « Ellever », dédié au financement des entrepreneures congolaises. L’innovation ? Une approche plus inclusive – jusqu’à 50 000 dollars sans garantie – mais surtout, un nouveau visage : Deborah Mutund, nommée ambassadrice officielle de l’initiative. Une première pour la banque, qui fait ainsi le pari de l’incarnation pour renforcer son ancrage social.


Ce choix illustre une tendance de fond dans la communication institutionnelle africaine : faire porter les causes à impact par des personnalités identifiées, crédibles, enracinées. Animatrice et entrepreneure, Deborah Mutund revendique une parole directe, une expérience terrain, et une proximité réelle avec les femmes qui aspirent à entreprendre.
En l’associant à Ellever, Ecobank RDC vise un double objectif : amplifier son message et créer un lien émotionnel avec sa cible. L’époque des campagnes désincarnées semble révolue. À l’instar d’autres banques sur le continent – UBA avec Genevieve Nnaji au Nigeria ou Standard Bank avec Bonang Matheba en Afrique du Sud – Ecobank fait le choix du récit, de la voix, du visage.
Mais cette stratégie suppose rigueur et cohérence : le succès d’un tel partenariat tient moins à la célébrité qu’à sa capacité à incarner une trajectoire, à partager des combats communs. Plus qu’une ambassadrice, Deborah Mutund devient ici une interface, un levier d’engagement, un trait d’union entre institution et terrain.
L’initiative d’Ecobank RDC ouvre ainsi une piste stimulante : celle d’une communication bancaire plus humaine, plus connectée aux réalités sociales, et capable, peut-être, de faire bouger les lignes de l’inclusion économique.
D. Lukoji